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Présentation
Création de la fiche : 2014-02-25
Espèce : oignon
Lieu de culture : Le Bousquet d'orb 34 260
Origine de la variété :
Oignon cultivé de mémoire d'homme dans la vallée du Jaur et la haute vallée de l'Orb, au nord-est du département de l'Hérault. Tarassac, hameau de la commune de Moins laTrivalle, au confluent du Jaur et de l'Orb, est le berceau de cet oignon.
Michel Lugagne, un paysan de Sérieys, hameau de la haute vallée de l'Orb, cultivait une souche d'oignon qu'il tenait de son père. A la fin des années 90, un printemps qu'il avait du plant en surplus, il en donne à son voisin, Yves Giraud.
Oignon cultivé de mémoire d'homme dans la vallée du Jaur et la haute vallée de l'Orb, au nord-est du département de l'Hérault. Tarassac, hameau de la commune de Moins laTrivalle, au confluent du Jaur et de l'Orb, est le berceau de cet oignon.
Michel Lugagne, un paysan de Sérieys, hameau de la haute vallée de l'Orb, cultivait une souche d'oignon qu'il tenait de son père. A la fin des années 90, un printemps qu'il avait du plant en surplus, il en donne à son voisin, Yves Giraud.
Provenance de la semence :
Semence produite à partir de la récolte obtenue avec les plants de Michel Lugagne
Semence produite à partir de la récolte obtenue avec les plants de Michel Lugagne
Nom du rédacteur : yves giraud
Intérêt de la variété :
L'oignon de Tarassac ressemble à l'oignon des Cévennes bien que piquant un peu plus, mais sa conservation est nettement meilleure et peut se faire sans difficultés jusqu'en avril-mai. Son calibre est également intéressant : c'est un gros oignon qui atteint couramment 2 à 300 g, facile à éplucher en le frottant entre les mains pour faire partir les pelures lorsqu'il est bien sec et a été cueilli dans de bonnes conditions.
L'oignon de Tarassac ressemble à l'oignon des Cévennes bien que piquant un peu plus, mais sa conservation est nettement meilleure et peut se faire sans difficultés jusqu'en avril-mai. Son calibre est également intéressant : c'est un gros oignon qui atteint couramment 2 à 300 g, facile à éplucher en le frottant entre les mains pour faire partir les pelures lorsqu'il est bien sec et a été cueilli dans de bonnes conditions.
méthodes de sélection : Population
Nom latin de l'espèce : allium cepa
Description générale
Usage des plantes / Ethnobotanique :
Se mange cru dans les salades et se comporte très bien à la cuisson où il révèlera toute sa douceur. Il est particulièrement apprécié en tartes, en soupes et se consommait traditionnellement cuit dans la cendre lors des veillées d'autrefois.
Se mange cru dans les salades et se comporte très bien à la cuisson où il révèlera toute sa douceur. Il est particulièrement apprécié en tartes, en soupes et se consommait traditionnellement cuit dans la cendre lors des veillées d'autrefois.
Agronomie :
Cultivé sur des terres siliceuses drainantes, cet oignon supporte d'avoir soif mais doit être arrosé suffisamment pour atteindre sa taille optimale. Semé traditionnellement "en champ", c'est à dire en plein air en un lieu bien exposé, fin décembre et courant janvier, il peut être semé en février-mars sous abri froid. L'important est qu'il ne soit pas repiqué trop tard pour pouvoir se former avant la diminution importante de l'ensoleillement qui se produit en septembre, l’extrême limite étant le 15 juin. Un proverbe local assure qu'il faut mieux le repiquer comme un fil en avril que gros comme un "pal" (un pieu) en mai! De fait, la première quinzaine de mai est la bonne période.
Les professionnels commencent de le vendre, les fanes encore vertes, en bottes courant août; il prend ainsi le relais de l'oignon de Lézignan. La récolte pour la conservation se fait habituellement fin août, début septembre. Stocké tel qu'il est arraché, sans être nettoyé, l'oignon est conservé dans des caisses ajourées en un lieu aéré et sec; il ne craint pas les petites gelées, jusqu'à moins cinq, moins six. Pour de petites quantités, il peut se suspendre en bottes par les fanes, ce qui lui assure une aération maximale.
Conservation, très important : on ne finit pas de faire sécher les oignons que l'on vient d'arracher au soleil pendant plusieurs jours!!! Les bulbes ramollissent autour de la queue et pourrissent. Si nécessaire, étaler la récolte à l'abri du soleil et des intempéries avant de mettre en caisses.
Pour la production de semence, les bulbes mères sont cueillis séparément lors d'un premier passage dans la parcelle d'oignons, avant la récolte définitive. Ils sont choisis en fonction de leur grosseur, de leur forme, de leur état sanitaire. Ils seront replantés vers le quinze mars de l'année suivante en écartant ceux qui auront commencé à repousser à cette date. La plus grosse difficulté dans la production de semence d'oignon est le mildiou qui peut attaquer les hampes florales. Pour éviter au maximum ce risque, la première précaution à prendre est de planter les bulbes mères au soleil levant, afin que les rosées printanières sèchent le plus rapidement possible avant l'arrivée de la chaleur. Pour assurer une bonne aération du feuillage, les lignes de porte-graines seront espacées d'au moins 60 centimètres, et dans les rangs, les bulbes de 30 centimètres; l'absence d'adventices facilitera également la santé du feuillage et des hampes.
La récolte des ombelles se fait dès que les premières capsules s'ouvrent montrant les graines noires. Elles sont ensuite étalées sur des bâches en un lieu bien aéré pour finir de sécher.
Cultivé sur des terres siliceuses drainantes, cet oignon supporte d'avoir soif mais doit être arrosé suffisamment pour atteindre sa taille optimale. Semé traditionnellement "en champ", c'est à dire en plein air en un lieu bien exposé, fin décembre et courant janvier, il peut être semé en février-mars sous abri froid. L'important est qu'il ne soit pas repiqué trop tard pour pouvoir se former avant la diminution importante de l'ensoleillement qui se produit en septembre, l’extrême limite étant le 15 juin. Un proverbe local assure qu'il faut mieux le repiquer comme un fil en avril que gros comme un "pal" (un pieu) en mai! De fait, la première quinzaine de mai est la bonne période.
Les professionnels commencent de le vendre, les fanes encore vertes, en bottes courant août; il prend ainsi le relais de l'oignon de Lézignan. La récolte pour la conservation se fait habituellement fin août, début septembre. Stocké tel qu'il est arraché, sans être nettoyé, l'oignon est conservé dans des caisses ajourées en un lieu aéré et sec; il ne craint pas les petites gelées, jusqu'à moins cinq, moins six. Pour de petites quantités, il peut se suspendre en bottes par les fanes, ce qui lui assure une aération maximale.
Conservation, très important : on ne finit pas de faire sécher les oignons que l'on vient d'arracher au soleil pendant plusieurs jours!!! Les bulbes ramollissent autour de la queue et pourrissent. Si nécessaire, étaler la récolte à l'abri du soleil et des intempéries avant de mettre en caisses.
Pour la production de semence, les bulbes mères sont cueillis séparément lors d'un premier passage dans la parcelle d'oignons, avant la récolte définitive. Ils sont choisis en fonction de leur grosseur, de leur forme, de leur état sanitaire. Ils seront replantés vers le quinze mars de l'année suivante en écartant ceux qui auront commencé à repousser à cette date. La plus grosse difficulté dans la production de semence d'oignon est le mildiou qui peut attaquer les hampes florales. Pour éviter au maximum ce risque, la première précaution à prendre est de planter les bulbes mères au soleil levant, afin que les rosées printanières sèchent le plus rapidement possible avant l'arrivée de la chaleur. Pour assurer une bonne aération du feuillage, les lignes de porte-graines seront espacées d'au moins 60 centimètres, et dans les rangs, les bulbes de 30 centimètres; l'absence d'adventices facilitera également la santé du feuillage et des hampes.
La récolte des ombelles se fait dès que les premières capsules s'ouvrent montrant les graines noires. Elles sont ensuite étalées sur des bâches en un lieu bien aéré pour finir de sécher.
Bibliographie / Histoire :
Lorsque Yves repique les plants que lui a donné Michel, la seule chose qu'il sait, c'est que le père de Michel Lugagne avait acheté dans les années cinquante du plant d'oignon à la foire à l'oignon, c'est à dire aux plants d'oignons, qui se tenait chaque année le 2 mai à Bédarieux. Les producteurs de plants de Mons la Trivalle écoulaient leurs plants sur les marchés de la région et particulièrement lors des foires de printemps de Bédarieux et d'Olargues. A ces occasions, ils apportaient, avec le plançon proposé à la vente, des oignons d'un beau calibre parfaitement conservés. Ils parcouraient aussi les villages depuis Saint Pons jusqu'à Ceilhes, à la frontière de l'Aveyron, et Lodève, pour approvisionner les jardiniers de toute cette région comme devait le confirmer le dernier paysan à avoir parcouru les vallées avec sa camionnette, André Jouglas, qu'Yves rencontra en 2012, un an après qu'il ait arrêté de produire des oignons. Pour identifier la souche cultivée pendant un demi siècle à Sérieys, il fallait la comparer à d'autres. Yves, malgré l'avis du maire de Mons la Trivalle affirmant que l'oignon de Tarassac avait disparu, entreprit du porte à porte, ou plus exactement du jardin à jardin, et rencontra trois autres personnes, trois autres familles perpétuant cet oignon. En le comparant, nul doute, l'oignon de Sérieys, est bien l'oignon de Tarassac.
Ainsi qu'à André Jouglas et feu Michel Lugagne, un grand merci à Henriette Roger, Jean-Claude Guiraud, Arno Castaing, qui m'ont spontanément offert semences et plants.
Accueilli par la Maison de la graine du Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac, chaque "souche" d'oignon de Tarassac continue sa vie; des oignons "vagabonds" sont en observation...
La vie est en marche...
Lorsque Yves repique les plants que lui a donné Michel, la seule chose qu'il sait, c'est que le père de Michel Lugagne avait acheté dans les années cinquante du plant d'oignon à la foire à l'oignon, c'est à dire aux plants d'oignons, qui se tenait chaque année le 2 mai à Bédarieux. Les producteurs de plants de Mons la Trivalle écoulaient leurs plants sur les marchés de la région et particulièrement lors des foires de printemps de Bédarieux et d'Olargues. A ces occasions, ils apportaient, avec le plançon proposé à la vente, des oignons d'un beau calibre parfaitement conservés. Ils parcouraient aussi les villages depuis Saint Pons jusqu'à Ceilhes, à la frontière de l'Aveyron, et Lodève, pour approvisionner les jardiniers de toute cette région comme devait le confirmer le dernier paysan à avoir parcouru les vallées avec sa camionnette, André Jouglas, qu'Yves rencontra en 2012, un an après qu'il ait arrêté de produire des oignons. Pour identifier la souche cultivée pendant un demi siècle à Sérieys, il fallait la comparer à d'autres. Yves, malgré l'avis du maire de Mons la Trivalle affirmant que l'oignon de Tarassac avait disparu, entreprit du porte à porte, ou plus exactement du jardin à jardin, et rencontra trois autres personnes, trois autres familles perpétuant cet oignon. En le comparant, nul doute, l'oignon de Sérieys, est bien l'oignon de Tarassac.
Ainsi qu'à André Jouglas et feu Michel Lugagne, un grand merci à Henriette Roger, Jean-Claude Guiraud, Arno Castaing, qui m'ont spontanément offert semences et plants.
Accueilli par la Maison de la graine du Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac, chaque "souche" d'oignon de Tarassac continue sa vie; des oignons "vagabonds" sont en observation...
La vie est en marche...
Description technique